Famille Raboud

Armoiries

D’azur au besant d’argent accompagné en pointe de 3 coupeaux du même, au chef parti de gueules et d’argent à une fasce de l’un dans l’autre.

Collection de Riedmatten qui attribue ces armes à la famille de Vionnaz. Variante: le chef entier de gueules à la fasce d’argent et pas de coupeaux en pointe. Collection de Riedmatten. Cf. Armorial valaisan, 1946, p.204 et pl.40.

Origines

Robbodi, Rabbodi, Rabodi, Rabbod, Rabod, Rabbo, Rabboz, Rabboud ; de l’ancien prénom Regiboldus ou Riboldus, Rabbold, Rabo. Famille de la région de Monthey qui apparaît avec Claude Robbodi en 1485, Vouterus Rabbodi de Perey en 1486, et Jean Rabboud, de Chésaux, mort avant 1487, date où sa fille Jacquemette épouse Claude Oudran, habitant Perréaz, fait une reconnaissance en faveur du duc de Savoie à Monthey (Archives de Monthey, D, 97). Bernard Rabod, vicaire amodiataire de Troistorrents 1501-1537 ; Antoine, représentant de Troistorrents lors de la dédition de 1536 ; Claude, châtelain de Chièzes 1562 ; Claude, syndic de Troistorrents 1643 ; Jean, syndic de Troistorrents 1647 ; ses filles Jeanne et Louise se marient le 2 janvier 1647 avec les frères Pierre et Louis de Monthey ; Pierre, syndic de Troistorrents 1699 ; Joseph, de Chemex, châtelain de Troistorrents 1801. Claude, fils de Claude, reçu bourgeois de Monthey 1789. Jean-Louis de Choëx, syndic de Monthey 1818 ; Adrien, de Choëx, vice-président de la bourgeoisie de Monthey 1889-1894 ; Jean, vice-président de la même bourgeoisie 1903-1904, ainsi que Clovis 1912-1916. Une branche existe à Vionnaz (et Illarsaz) où Jean-Joseph est syndic 1673 ; Elisabeth, de Vionnaz, épouse Nicolas Revenger de Bompré, lieutenant-colonel au service d’Espagne, mort 1801 à Sierre ; d’autres branches sont signalées aussi à Martigny, où Michel est syndic 1699, Saint-Maurice (XIXe siècle) et Riddes. Théophile (1909-1973), directeur de banque.

Famille Riondet

Armoiries

D’azur à la colombe d’argent posée sur un mont de 3 coupeaux d’or et surmontée d’une fleur de lis aussi d’or entre 2 pointes de diamant d’argent

Cf. Armorial valaisan, 1946, p.213. Armorial des Familles bourgeoises de Saint-Maurice, 1971.

Origines

Le nom, qui s’écrivit Ryondet, dérive de riond, forme dialectale du vieux français réond, rond. Famille originaire de Propéraz (Troistorrents), citée dès le XIVe siècle ; elle s’est répandue à Monthey où elle donne des syndics au XVIe siècle et s’allie aux Du Fay. Une branche s’établit à Sion au XVIIe siècle et Joseph est reçu bourgeois de Chamoson en 1722. Dans ses diverses branches la famille a donné des notaires, magistrats et ecclésiastiques. Louis Riondet, forgeron, est admis le 5 novembre 1493 à la bourgeoisie de St-Maurice où il habite (20 sols mauriçois). La famille est encore représentée dans cette ville au XVIIe siècle. Des branches de la famille sont encore bourgeoises de Troistorrents, Collombey-Muraz, Grimisuat, Genève (1938), Thônex (Genève) (1954).

Famille Roch

Armoiries

D’argent à 4 étoiles à 5 rais de gueules posées 3 et 1, accompagnées, en pointe, de 3 monts rocheux de sinople.

Collection Ritz; jeu de mots: des rocs. Ce sont à peu près les armes d’une famille de Vevey, éteinte au XVIIe siècle, peut-être originaire de Chaulin ou de Clarens près Montreux, dont le nom s’écrit Ros, Roz ou Rot; Gaspard Rot fut abbé de la Confrérie des vignerons de Vevey 1618; ses armes, sur la coupe des abbés de la confrérie, portent 3 étoiles sur 3 monts, sans émaux connus (Cf. Galbreath: Armorial vaudois).

Cf. Armorial valaisan, 1946, p. 215 et pl. 40.

Origines

Selon l’Académie chablaisienne (XXXII, 84), ce nom provient du prénom Roch, Rochus, illustré par saint Roch de Montpellier (vers 1293-1327); le Dictionnaire historique et biographique de la Suisse (V, 516) fait dériver ce nom du patois Roz, rouge, en latin Rufus, Ruf, d’où Roph et Roch (cf., plus loin, l’article Roux). Nom répandu en Suisse romande et en Savoie, notamment en Chablais et Valais, à Thonon, Thollon, Evian, La Touvière, Saint-Gingolph, Bouveret, Port-Valais, Collombey-Muraz. A Saint-Gingolph on note: Nicolas Ros, prieur de la confrérie du Saint-Esprit 1319-1327; Jacques Ros, prieur de la même confrérie vers 1340; Pierre Ros, curé de Saint-Gingolph 1439-1448; Guichard Ros, syndic 1525-1535, l’un des représentants de Saint-Gingolph qui reconnaissent l’autorité valaisanne 1536; un Guichard Roch obtient des lettres de communage 1552; André Roch, syndic de Saint-Gingolph 1587; Charles Roch, de Sallanches, est reçu bourgeois de Saint-Gingolph 1639; Laurent Roch, syndic 1706; Claude-Denis Roch, prêtre 1717, curé de Féternes 1729, mort 1755. Siméon (1875-1922) de Port-Valais, député 1905-1909.

Famille Tormaz

Armoiries

D’argent à une tour crénelée de gueules, ouverte de sable, sous un chef d’azur chargé d’une colombe descendante d’argent.

Armes modernes, 1976. La tour évoque le patronyme par sa première syllabe Tor, soit tour; la colombe représente la Confrérie du Saint-Esprit à laquelle la famille a donné plusieurs prieurs. La colombe et la tour rappellent, ensemble, Collombey-Muraz. 

Origines

Variantes : Thormaz, Torma. Vieille famille bourgeoisie de Collombey-Muraz. Amadeus Sergnières alias Tormaz est témoin dans un acte du 24 avril 1518 ; Claudius Tormaz figure dans un acte non daté du XVIe siècle. A la famille Tormaz se rattachent plusieurs ecclésiastiques et syndics. Jean-Claude Tormaz, aumônier du couvent des Bernardines à Collombey, 1753 ; syndics : Joseph 1775, Barthélémy 1783, Didier 1806-1807. On cite aussi plusieurs prieurs de la Confrérie du Saint-Esprit : Jean 1718-1720, Jean-Didier 1787-1789, Pierre-François 1807-1809. Barthélémy Tormaz est décapité à Sion en 1791 suite à l’affaire dite ” des Crochets “. Jean-Claude Tormaz, frère du précédent, a été reçu bourgeois de Monthey le 5 juin 1786. Un autre rameau de la famille de Collombey-Muraz a été agrégé à Genève en 1916.

Famille Turin

Armoiries

D’azur à un lion dressé d’argent, langué et armé de gueules, tenant dans ses pattes une tour crénelée d’or, ouverte et fenestrée du champ, surmonté d’une étoile à 6 rais, aussi d’argent.

D’après une pierre sculptée de fourneau avec les initales E.T. (Emmanuel Turin) et la date 1801 (dans la maison Turin, Muraz); on trouve aussi le champ de gueules, le lion et l’étoile d’or, la tour d’argent (la famille Llopart, originaire de Papiol en Catalogne, bourgeoise de la ville de Lucerne 1905, porte les mêmes armes sans l’étoile, avec ces derniers émaux. Cimier : le lion des armes issant tenant la tour.)

Parti : au I d’azur à la tour crénelée d’argent ; au II de gueules à un lion dressé d’or ; le tout soutenu, en pointe, d’une terrasse d’argent chargée de 3 coupeaux de sinople

Collection Ritz et de Riedmatten (cette dernière sans émaux). Armes parlantes ; turris, tour. Cf. Armorial valaisan, 1946, p.266 et pl.40.

Origines

Turrin. Famille originaire d’Issime dans la vallée d’Aoste et peut-être plus anciennement de Turin dont elle aurait pris le nom. Pantaléon, d’Yssime, se fixa à Muraz vers 1563 et fut la souche de la famille valaisanne encore florissante. Marie, fille de Claude de Turin (sic), ” de Muraz dans le Gouvernement de Monthey “, épouse en 1728 François-Joseph Knecht, vice-châtelain de Loèche ; Christian de Turin, orfèvre, est témoin à ce mariage ; Claude, officier de Muraz 1756 ; Jean-Pierre Gaëtan, curé de Muraz 1756, mort en 1798 ; André vend un bien à la confrérie du St-Esprit à Collombey 1759 ; Emmanuel, lieutenant, membre du Comité provisoire de gouvernement de Monthey le 26 janvier 1798, maire de Muraz sous le régime du Département du Simplon ; Pierre-Hubert laissa des avoirs à la confrérie de la Sainte-Trinité de Monthey 1800 ; Cyrille (1865-1904), notaire et avocat 1886, greffier du Tribunal de Monthey, major au Tribunal militaire ; Jules (1870-1917), capucin sous le nom de P. Protais. Emmanuel (1826-1883), de Collombey, juge au tribunal du district de Monthey 1861-1865, président de Collombey ; René (1918-1977), député 1972-1973 ; Pierre, né 1905, de Muraz, député 1953-1965 ; René, né 1921, de Collombey, député 1961-1965, 1969-1973.

Famille Vanay, Vannay

Armoiries

D’or à 3 quartefeuilles d’azur boutonnées d’or, rangées en bande, entre 2 cotices d’azur

Sceau du juge Jean-François, 1796. Communication de M. Z. Schoch.

Ecartelé : au I et IV palé d’argent et d’azur de 6 pièces ; aux II et III d’azur au cerf passant d’or, le cerf du III contourné, sur une terrasse de sinople  ; sur le tout : un écusson d’or à l’aigle bicéphale, couronnée de gueules.

Peinture de l’époque romantique (dans la famille), rappelant les armes de Vionnaz et celles de l’Empire en souvenir, sans doute, de l’aumônier à la Cour de Vienne; collection Ritz. Variante: aux II et III sans terrasse. Ces armes paraissent inspirées de celles dela commune de Vionnaz. Cf. Armorial valaisan, 1946, p.275 et pl.40.

Origines

Vanerii, Vannery, Vanery, Vanney, Vaney, Vanay, Vaneti ; nom de métier, vannier. Famille citée dès le XVe siècle à Muraz, Vionnaz, Monthey et la vallée d’Illiez. Nicod Vaney, témoin à Muraz en 1421; Hugonet Vanery ou Vannery, notaire à Muraz, commissaire aux reconnaissances 1446-1451; Jean Vaney de Muraz, témoin en 1487 à Monthey; Claude Vanay syndic de Monthey en 1540; Vincent Vanney syndic de Monthey en 1574; Jean Vaneti, Vanery, de Vionnaz, notaire et curial 1565, et son frère Guillaume cités dans le contrat de mariage de Jacques II de Vantéry et Julienne de Platea en 1581; Nicod, fils de Bernard, épouse (1594) Claudine de Fonté, de Monthey, Nicod, de Vionnaz, notaire 1613; Jean, métral de Vionnaz 1614, épouse Bathélemie de Nucé; Jean-François Vannay, notaire, curial de Vionnaz 1673; Amédée Vanerii, curé de Muraz 1672, mort en 1703; Jean, de Vionnaz, étudiant à la Sorbonne 1680, prêtre à Vienne (Autriche) 1684, précepteur en Autriche, chevalier de l’Eperon d’or 1690, aumônier de la Cour 1698; Nicolas, officier civil de Vionnaz, mort en 1722; Jean-Christian, bourgeois de Monthey, habite Illarsaz, propriétaire aux Barges 1758; Joseph (1757-1811), de Vionnaz, chanoine de St-Maurice, curé de Finhaut 1785-1790, prieur 1795-1802, 1805-1806, 1807-1808, curé de Salvan 1806-1807, prieur de Vétroz 1808; Jean-François, notaire 1786, juge de Vionnaz 1796; Pierre, fils de Michel, bourgeois de Monthey 1798; Jean-Emmanuel (1813-1875) de Vionnaz, député 1861-1865; Michel (1931-1974) de Vionnaz, député 1973-1974; Françoise, née en 1945, de Vionnaz, députée 1973, conseillère nationale 1979. 

La famille Vanay est bourgeoise de Collombey-Muraz, la famille Vannay de Monthey, Vionnaz et Vouvry.

Famille Vernaz

Armoiries

D’or chapé de sinople à 3 feuilles de vernes posées 2 et 1 de l’un dans l’autre.

Les vernes font allusion au patronyme; les couleurs sont celles de Monthey. Communication de M. Jean Marclay, Monthey, 1984.

Origines

Famille originaire de Chevenoz dans la vallée d’Abondance, arrondissement de Thonon, en Haute-Savoie. A cette famille appartient François, né à Chevenoz en 1759, prêtre 1787, vicaire à Fessy, près de Thonon, en 1793; se réfugie en Valais d’où il revient fréquemment en Savoie pour son ministère; arrêté à Saint-Paul-sur-Evian en février 1794 et fusillé par les révolutionnaires le 22 février 1794 à Thonon. La famille a essaimé en Valais au début du XIXe siécle; François Louis Vernaz, né à Vionnaz, s’établit à Muraz. Son fils Charles Adolphe (1902-1968) est naturalisé Valaisan et reçu bourgeois de Monthey en 1933.

Les autres familles Vernaz, originaires de Chevenoz et de Marin, qui se sont établies à Muraz, n’y sont plus représentées aujourd’hui.

Photos

Famille de François Vernaz et Théolinde Borgeaud vers 1920.

Famille Voisin

Armoiries

Coupé : au I d’azur au soleil figuré et rayonnant d’or ; au II d’argent à l’aigle éployée de sable.

Variante : l’aigle becquée, languée et membrée de gueules. Autre variante : le coupé remplacé par un chef.

Origines

Famille répandue dans les vallées d’Abondance et de Bellevaux en Chablais (Haute-Savoie), et qui a essaimé dans le district de Monthey, où des familles de ce nom apparaissent dans le recensement de 1829 à Collombey-Muraz. Les Voisins, “habitants perpetuels” à Muraz, furent naturalisés et admis à la bourgeoisie de Collombey-Muraz en 1872 avec Florentin et Maurice.

Famille Vuilloud, Wuilloud

Armoiries

De sinople à 3 poires d’or, tigées et feuillées du même, posées en barre, rangées 2 et 1, surmontées d’une trangle d’argent, le tout entouré d’une filière d’or.

D’Angreville, 1868; Armorial valaisan, 1946, p.288 et pl.40; peinture à l’Hôtel de Ville de Saint-Maurice, 1971; armorial des Familles bourgeoises de Saint-Maurice, 1971.

Variante: sans la filière: monument funéraire d’Emile Vuilloud, 1889, au cimetière de Monthey. Ces armes évoquent l’origine de la famille et son nom primitif, de Pratopiri: pratum piri, le pré du poirier. Cimier: un poirier.

Origines

Cette famille fut d’abord appelée Prauperey, Properey, Praupery, en latin de Pratopiri, nom d’un hameau de la paroisse de Troistorrents, aujourd’hui Propéraz, d’où la famille tire son origine. En 1329 paraît Rodolphe, fils de Jean de Pratopiri; Perrod, fils d’Aymonet, reconnaît en 1352 tenir du comte Amédée VI de Savoie 5 pièces de terre à Massillon au dessus de Monthey; Jeannet et Genier font aussi en 1404 une reconnaissance en faveur de l’église de Collombey dont la paroisse comprend Monthey. Guillaume est reçu bourgeois de Monthey le 8 avril 1435. Le nom actuel apparaît à la fin du XVe siècle avec Perrod Vuilloud alias de Partopiri, fils de Guillaume de Partopiri et Martine Vuilloud, vivant en 1458; avec Antoine de Properey alias Vulliod, puis avec Claude Wuilliodi, notaire, curial de Monthey en 1525.

Ce nouveau nom qui deviendra définitif, passe par de très nombreuses variantes, entre autres : Villod, Villiod, Vullioud, Wouilloud. La famille donne des magistrats locaux, notamment : Jean-Michel, syndic des quartiers d’En-Bas 1728-1729; Jean, syndic de Monthey 1739-1740; Pierre-Maurice, syndic de Collombey 1787-1791; Hyacinthe-Antoine, Dr médecin de l’Université de Montpellier 1792, grand-châtelain de Monthey 1802-1810 et 1815-1832; Jean, syndic de Monthey 1817; Frédéric, vice-châtelain 1834; Gustave, vice-président du dizain 1845-1848. A l’époque moderne, la famille est plusieurs fois représentée dans les Conseils. Emile (1822-1889), de Monthey, est architecte, géomètre, peintre, musicien, professeur de dessin au Collège de St-Maurice, conseiller municipal de Monthey 1855-1859; il construit les églises de Monthey, Collombey, Aigle, Vevey. Jacques, allié à Jeanne-Marie Avanthey, s’établit vers 1718 à St-Maurice, où Jean-François, petit-fils de Jacques, né en 1752, est cité en 1804 comme ancien syndic; Jean-François, fils du précédent, est vicaire à Ardon 1826, recteur de Trient 1831, recteur de Vionnaz 1836, de nouveau vicaire à Ardon 1839, décédé en 1879. Maurice, né en 1917, conseiller municipal 1961-1969, secrétaire bourgeoisial 1961, député au Grand Conseil 1969. Etienne, allié à Joséphine Penon, fut l’auteur d’une branche établie à Sion. Henry (1884-1963), ingénieur agronome, Dr ès sciences, oenologue, professeur à l’Ecole polytechnique de Zurich, écrivain, historien, journaliste, propriétaire du domaine de Diolly sur Sion dont le nom était généralement ajouté à son patronyme. Les branches de Monthey et St-Maurice ortographient aujourd’hui leur nom Vuilloud, celles de Collombey-Muraz et Sion Wuilloud. Un rameau de Collombey, écrivant Vuilloud, a obtenu droit de cité à Genève en 1929.

Recensement de population de 1802

Le recensement de 1802 est le premier recensement nominatif de la population, organisé sur l’ensemble du canton du Valais, devenu une République indépendante sous protection française.  Les données sont à utiliser avec beaucoup de précaution car les dates de naissances ou les indications d’âges manquent partout et les prénoms sont souvent inexacts.