Famille Vuilloud, Wuilloud

Armoiries

De sinople à 3 poires d’or, tigées et feuillées du même, posées en barre, rangées 2 et 1, surmontées d’une trangle d’argent, le tout entouré d’une filière d’or.

D’Angreville, 1868; Armorial valaisan, 1946, p.288 et pl.40; peinture à l’Hôtel de Ville de Saint-Maurice, 1971; armorial des Familles bourgeoises de Saint-Maurice, 1971.

Variante: sans la filière: monument funéraire d’Emile Vuilloud, 1889, au cimetière de Monthey. Ces armes évoquent l’origine de la famille et son nom primitif, de Pratopiri: pratum piri, le pré du poirier. Cimier: un poirier.

Origines

Cette famille fut d’abord appelée Prauperey, Properey, Praupery, en latin de Pratopiri, nom d’un hameau de la paroisse de Troistorrents, aujourd’hui Propéraz, d’où la famille tire son origine. En 1329 paraît Rodolphe, fils de Jean de Pratopiri; Perrod, fils d’Aymonet, reconnaît en 1352 tenir du comte Amédée VI de Savoie 5 pièces de terre à Massillon au dessus de Monthey; Jeannet et Genier font aussi en 1404 une reconnaissance en faveur de l’église de Collombey dont la paroisse comprend Monthey. Guillaume est reçu bourgeois de Monthey le 8 avril 1435. Le nom actuel apparaît à la fin du XVe siècle avec Perrod Vuilloud alias de Partopiri, fils de Guillaume de Partopiri et Martine Vuilloud, vivant en 1458; avec Antoine de Properey alias Vulliod, puis avec Claude Wuilliodi, notaire, curial de Monthey en 1525.

Ce nouveau nom qui deviendra définitif, passe par de très nombreuses variantes, entre autres : Villod, Villiod, Vullioud, Wouilloud. La famille donne des magistrats locaux, notamment : Jean-Michel, syndic des quartiers d’En-Bas 1728-1729; Jean, syndic de Monthey 1739-1740; Pierre-Maurice, syndic de Collombey 1787-1791; Hyacinthe-Antoine, Dr médecin de l’Université de Montpellier 1792, grand-châtelain de Monthey 1802-1810 et 1815-1832; Jean, syndic de Monthey 1817; Frédéric, vice-châtelain 1834; Gustave, vice-président du dizain 1845-1848. A l’époque moderne, la famille est plusieurs fois représentée dans les Conseils. Emile (1822-1889), de Monthey, est architecte, géomètre, peintre, musicien, professeur de dessin au Collège de St-Maurice, conseiller municipal de Monthey 1855-1859; il construit les églises de Monthey, Collombey, Aigle, Vevey. Jacques, allié à Jeanne-Marie Avanthey, s’établit vers 1718 à St-Maurice, où Jean-François, petit-fils de Jacques, né en 1752, est cité en 1804 comme ancien syndic; Jean-François, fils du précédent, est vicaire à Ardon 1826, recteur de Trient 1831, recteur de Vionnaz 1836, de nouveau vicaire à Ardon 1839, décédé en 1879. Maurice, né en 1917, conseiller municipal 1961-1969, secrétaire bourgeoisial 1961, député au Grand Conseil 1969. Etienne, allié à Joséphine Penon, fut l’auteur d’une branche établie à Sion. Henry (1884-1963), ingénieur agronome, Dr ès sciences, oenologue, professeur à l’Ecole polytechnique de Zurich, écrivain, historien, journaliste, propriétaire du domaine de Diolly sur Sion dont le nom était généralement ajouté à son patronyme. Les branches de Monthey et St-Maurice ortographient aujourd’hui leur nom Vuilloud, celles de Collombey-Muraz et Sion Wuilloud. Un rameau de Collombey, écrivant Vuilloud, a obtenu droit de cité à Genève en 1929.